Je suis allé voir et entendre par l'opéra de Montréal, La Cenerentola (Cendrillon) de Rossini. Interprétation magnifique. Mise en scène de Joan Font à la Comedia del Arte. On y a adjoint 6 souris, acrobates qui bien certainement représentent les chevaux du carrosse de Cendrillon. Quelle ingéniosité pour représenter des éléments de l'histoire qui sont difficiles à concevoir à l'opéra.
La distribution est exceptionnelle à l'opéra de Montréal. Julie Bouliane (cendrillon) et Juan José De Leon (prince Ramiro) m'ont particulièrement impressionnés. Il reste une représentation samedi le 18 novembre. Il reste des billets, courez vous les procurez, car vous aurez manquer le meilleur opéra des dernières années.
Chorégraphe et assistant à la mise en scène Xevi Dorca Décors et costumes Joan Guillén / Éclairages Albert Faura / Orchestre Métropolitain / Chœur de l’Opéra de Montréal
PRODUCTION : Houston Grand Opera, Welsh National Opera, Gran Teatre del Liceu, Grand théâtre de Genève
synopsis:
La Cenerentola est le dernier opéra-bouffe composé par Gioachino Rossini pour le public italien. Il s'agit d'un dramma giocosoen deux actes dont le livret est de Jacopo Ferretti, d’après le conte Cendrillon de Charles Perrault. Cet opéra a été créé le au Teatro Valle de Rome.
Les éléments surnaturels apparaissant dans le conte ne figurent pas dans le livret de Ferretti. Quelques éléments ont également été modifiés. Par exemple, la pantoufle est remplacée par un bracelet afin d'éviter aux actrices de l'époque d'avoir à exhiber pieds et jambes aux yeux du public1. La fée est quant à elle remplacée par Alidoro, philosophe et tuteur du Prince Don Ramiro, dont Angelina (Cendrillon) est éprise. Enfin, l'acariâtre belle-mère est remplacée par Don Magnifico, père de Clorinda et Tisbe, et beau-père d'Angelina.
Ferretti a enfin voulu, comme il l'indique dans le sous-titre du livret, montrer que la bonté triomphe, puisqu'à la fin, Cendrillon, au moment de devenir reine, pardonne à son père et à ses deux sœurs de l'avoir traitée de façon si cruelle au fil des années. Ferretti a également introduit des éléments de comédie dans le livret : comique de situation, répliques, jeux entre personnages (Don Magnifico et le faux Prince lorsque ce dernier lui révèle la supercherie, jeu d'inversion des rôles de Prince et de valet, etc.)
L'histoire est néanmoins proche de celle du conte dans son déroulement.