Hier soir, 6 décembre, je suis allé voir avec le groupe du TNM; Normand, Ginette, Claudette, Christiane, Louise Laurendeau et une amie, la pièce de Marcel Dubé: Bilan. Cette pièce qui se déroule dans la bourgeoisie crapuleuse de la révolution tranquille est encore bien d'actualité. Les pièce a été jouée sans entracte en 2 heures. L'acte 1 était plutôt lent, décousu, sans ensemble et le jeu de certains comédiens laissait plutôt à désirer. J'avoue qu'après l'Acte 1 j'aurais pu partir mais je ne l'ai jamais fait alors pourquoi commencer à 63 ans. C'était la bonne décision car les actes 2 et 3 ont été joué avec brio. On doit souligner la performance "out of this world" de Guy Jodoin. Quelquefois on pouvait même reconnaître Jean Duceppe et pour moi c'était un bel hommage au grand comédien qu'il a été. On doit aussi souligner la performance de Sylvie Léonard égale à elle-même donnant toujours le ton juste et approprié aux rôles qu'elle joue.
LA mise en scène mise au goût du jour était très moderne et peut-être trop moderne pour l'Acte 1 on revient à des effets plus sobres aux actes 2 et 3.
Vaut le détour surtout pour le jeu des 2 comédiens principaux et la mise à niveau de ce chef d'œuvre d'un grand écrivain de théâtre du Québec qu'a été Marcel Dubé .
Synopsis:
Prise dans son ensemble, l’oeuvre de Marcel Dubé constitue une formidable chronique du Québec traditionnel se transformant en une société assoiffée de modernité. Créée à l’aube de la Révolution tranquille, Bilan est la pièce charnière de l’auteur d’Un simple soldat ; pour la première fois, il situe son action dans un milieu aisé afin de montrer l’héritage des magouilleurs de l’ère duplessiste. Pour porter un regard contemporain sur ces personnages — en particulier les femmes, qui incarnent la soif d’une vie plus libre — Lorraine Pintal a choisi un metteur en scène sensible et brillant, à l’impressionnante feuille de route internationale, mais trop peu connu du grand public : Benoît Vermeulen.
C’est la fête chez William Larose. Homme d’affaires prospère, perpétuellement enivré de sa propre puissance, il célèbre ce soir-là son entrée en politique comme organisateur des Bleus, alors que « l’équipe du tonnerre » de Jean Lesage vient tout juste de prendre le pouvoir. Mais au cours de cette soirée destinée à célébrer son accession au sommet de la pyramide sociale, il réalise peu à peu que son ascendance sur son épouse, sur ses enfants, son entreprise, en fait, sur sa propre vie, s’est effritée et qu’il ne comprend rien au monde nouveau qu’il n’a pas vu se mettre en place autour de lui.
Guy Jodoin et Sylvie Léonard jouent le couple rageur que William et Margot sont devenus, face à la nouvelle génération des années soixante.